Chapitre 25
Hermione sécha ses larmes avant de descendre les escaliers pour faire le tour du château. De nouvelles mesures de sécurité avaient été prises depuis le "léger" incident de l'année précédente. Les préfets étaient chargés de faire deux ronds le soir avant de se coucher puis c'étaient les professeurs qui prenaient le relai, ainsi que les fantômes. Ces mesures étaient aussi nombreuses qu'inutiles mais elles étaient néanmoins nécessaires pour rassurer les plus jeunes et les parents qui ne se doutaient la plupart du temps pas du danger que courait leurs enfants.
Sa baguette à la main, Hermione marchait calmement le long des couloirs sombres. Le reflet de la lune déformait les ombres de manière effrayante mais elle n'y faisait pas attention, trop occupée à repenser à ce qu'elle venait de vivre dans le dortoir. Drago lui avait offert un collier et - il ne fallait tout de même pas l'oublier - il lui avait dit qu'il voulait seulement qu'elle fasse attention. Mais attention à quoi ? Elle ne craignait rien dans l'immédiat si ce n'est une attaque de Voldemort et de ses Mangemorts. Et le pendentif ne semblait pas tenir compte du climat de tension global, ne réagissant qu'en fonction de Hermione.
Elle était arrivée au rez de chaussé et elle se posait toujours la même question lorsque, comme pour lui donner une réponse plus précise que tout ce qu'elle pourrait imaginer, la pierre prit une couleur noire. Hermione ne le remarqua tout d'abord pas, trop prise dans ses pensées mais quand elle s'en aperçut enfin, il était bien trop tard pour fuir.
Des bruits de pas raisonnaient dans le couloir à sa droite et Hermione pouvait distinctement entendre que plusieurs personnes se dirigeaient dans sa direction. C'est lorsqu'elle tourna la tête pour voir où elle se trouvait qu'elle pensa à regarder le pendentif. Il était d'un noir d'encre et elle comprit tout de suite pourquoi : elle se trouvait devant le couloir qui menait au dortoir des Serpentards. Elle essaya de faire demi-tour mais déjà Pansy Parkinson suivie d'un groupe de six Serpentards du même acabit que Crabbe et Goyle. La peur l'enveloppa et elle se sentit comme paralisée. Elle savait qu'elle ne pourrait rien faire mais serra tout de même sa main contre sa baguette. Elle ne comptait pas se laisser faire sans se battre.
- Granger ! On se promène seule dans les couloirs en plein milieu de la nuit ... je crois que ça mérite une punition...
- Parkinson ! Je te rappelle que je suis préfète-en-chef et que tu ne l'es pas alors tu ferais mieux de retourner te coucher avec tes petits copains.
Il était stupide de vexer Pansy et Hermione le savait mais elle se sentait obligée d'agir comme ça, elle n'allait pas se laisser maltraiter sans rien dire ! Mais quand elle vit le visage de Pansy Parkinson se tordre en un affreux sourire vengeur, elle sut qu'elle aurait mieux fait de ne rien dire. Ils seraient peut-être passés en l'évitant, qui sait.
- Me parle pas sur ce ton, Granger !
- Je te parle exactement sur le ton que je veux, sale peste !
Elle y allait un peu fort et elle le savait mais une fois qu'elle était lancée, elle ne pouvait plus reculer. Elle espérait seulement pour attaquer le plus de ces Mangemorts en puissance avant de se faire tuer de sang froid par cette fille.
Pansy sortit sa baguette et la pointa sur Hermione, immédiatement imitée par les autres.
- Impediamenta !
Le sortilège de Hermione rata Pansy qui s'était baissée mais atteignit Crabbe de plein fouet, décuplant la rage de ses acolytes. Les autres se rapprochaient dangereusement.
- Avada ...
- Expelliarmus !
Les baguettes de ses adversaires volèrent à elle et Hermione en reçu certaine dans la figure. Elle n'était pourtant pas bien plus rassurée, même désarmés, ils représentaient une véritable menace pour elle. Alors qu'elle reculait son pied heurta soudain quelque chose de dur. Elle était maintenant collée contre le mur sans aucune échappatoire, les Serpentards l'entourant de tout côté.
Comment avait-elle pu en arriver là ? Pourquoi n'avait-elle pas fait plus attention à ce cadeau que Drago venait de lui faire ? Elle aurait très bien pu faire demi tour si elle avait regardé son collier ! Maintenant, il semblait évident qu'il ne lui restait plus qu'à se battre avant de mourir.
- Stupéfix !
Goyle évita le sort de peu et le moral de Hermione descendit en flèche. Son coeur battait de plus en plus vite et elle ne sentait rien d'autre que le mur malheureusement solide derrière elle.
- Expelliarmus !
Sa baguette lui échappa des mains. Elle vit avec horreur le visage rayonnant de Crabbe, tenant sa baguette. Son maléfice n'avait pas été très efficace. Goyle la saisit par la gorge et Hermione sentit ses pieds quitter le sol. Elle n'avait même pas pu en blesser un. Quand est-ce que les professeurs trouveraient son corps sans vie ? Est-ce que les premiers levés tomberaient dessus en se rendant dans Grande Salle pour prendre leur petit déjeuner ? Ses pensées se tournèrent vers ceux qu'elle aimait : ses parents, Harry, Ron, Drago ...
Elle commençait à suffoquer lorsqu'elle entendit la voix de Pansy :
- Donne-moi ma baguette ! Je veux la finir !
Hermione ferma les yeux. Elle refusait de voir cette lumière verte aveuglante. Mais rien n'arriva.
- Donne-moi ma baguette !! Je veux tuer la Sang-de-Bourbe !
- Pourquoi est-ce que l'honneur devrait te revenir, Pansy ?
- Donne-moi ma baguette !
- Le Seigneur des Ténèbres m'acceptera dans ses rangs en apprenant que j'ai tué la Sang-de-Bourbe amie de Potter...
- Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?
Hermione rouvrit soudain les yeux. Elle aurait pu reconnaître cette voix traînante entre mille. Tout espoir n'était donc pas perdu.
- Regarde ce qu'on a trouvé, Drago ! On s'apprêtait à la tuer mais tu veux peut-être avoir l'honneur de ...
- Il ne faut pas la tuer !
- Quoi ? Mais enfin, Drago ... c'est ...
- Je sais parfaitement que c'est une sale Sang-de-Bourbe et qu'elle est la meilleure amie de Potter par dessus le marché mais vous avez pensé à ce que vont dire les professeurs quand ils la trouveront ?
- Qu'est-ce que ça peut bien faire ?
- Ca fait, espèce de crétins, que je suis censé passer mon temps avec elle, et que si on la trouve morte dans les couloirs, je serai le premier accusé. Et je crois que vous n'êtes pas assez débiles pour comprendre que je ne dois pas me faire remarquer !
- ...
- Lâchez-la ou vous allez la tuer par accident.
Goyle lâcha son emprise et Hermione tomba sur le sol. Elle prit une grnade gorgée d'air et lutta contre l'envie grandissante qu'elle avait de s'évanouir ou de vomir. Elle devait connaître le fin mot de cette histoire. Elle leva doucement la tête et rencontra le regard de Drago, un regard de dégoût profond. Hermione crut qu'il allait revenir sur sa décision pour l'achever mais il reprit la parole.
- Allez dans votre dortoir, les professeurs ne vont pas tarder à faire leur ronde.
- Qu'est-ce que tu vas faire d'elle ?
- Je vais la réveiller à grands coups de pied, elle devrait comprendre.
Les Serpentards s'éloignèrent en ricanant pendant que Drago se rapprochait d'elle, menaçant. Il s'accroupit à ses côtés et prit son visage dans ses mains pour la forcer à le regarder mais elle évita son regard
- Ca va aller, Hermione. Je te ramène au dortoir.
C'est alors qu'elle se rendit compte que les larmes coulaient le long de ses joues. Elle osa enfin le regarder dans les yeux, ces si beaux yeux gris qui quelques minutes auparavant la regardaient comme une souillure l'observaient maintenant, emplis de souffrance.
Tremblante, Hermione essaya de se redresser en vain. Drago la prit alors dans ses bras où elle se laissa enfin aller et perdit connaissance.
***
Je suis vraiment désolée d'avoir mis si longtemps ! Mais il faut dire qu'il le vaut bien ce chapitre, non ?
Je ne vais pas parler pendant trois jours mais je vais juste faire un petit hors sujet pour vous rappeler que la semaine prochaine c'est la sortie de New Moon !!
Et je vous conseille de regarder The Vampire Diaries, une série magnifique qui me prend tout mon temps libre
Bisous,
Miss Rainbow