Bonjour à tous !
Comme j'en ai marre d'attendre les résultats du bac de français sans avoir la moindre idée de ce que ça vaut, j'ai décidé de mettre en ligne le brouillon de mon écriture d'invention de bac.
Je sais que ça ne va sûrement pas me rassurer et que beaucoup d'entre vous ne vont pas aimer mais bon, je n'y tiens plus alors ...
Comme tous ceux qui ont passé le bac le diront sûrement, on fait des choses bizarres avec le stresse. Ma petite folie à moi a été de prendre le sujet d'invention (pour la troisième fois de l'année) alors que j'ai toujours pris la dissertation quand j'avais le choix. De toute façon je sais que j'ai joué avec le feu et ma note dépendra entièrement de mon examinateur. Comme dirait mon frère maintenant c'est 8 ou 18 !
Bref, j'espère qu'elle vous plaira au moins à vous, très chers lecteurs !
Bonne lecture !
Miss Rainbow.
Sujet : Dans Cyrano de Bergerac, avant le lever de rideau, "Tout le monde s'immobilise. Attente." Vous allez assister à la représentation d'une pièce que vous connaissez. Les lumières s'éteignent progressivement. Vous découvrez alors l'espace scénique. Faites part de vos réactions, de cette expérience des premiers instants du spectacle.
Je suis assise, impatiente, lorsque les lumières commencent à s'éteindre. Dans la salle, le silence se fait et un frisson d'excitation me parcourt. Le rideau se lève et je m'interroge. Je connais la pièce pour l'avoir lue de nnombreuses fois mais c'est la première fois ce soir que j'assiste à l'une de ses mises en scène. J'appréhende un peu le début car j'espère ne pas être déçue.
La scène se dévoile aux yeux des spectateurs. Elle est simple, blanche et représente un appartement. A ma stupéfaction, je remarque alors toute la modernité du lieu. Cette interprétation va-t-elle me plaire ? Je suis assez surprise du cadre voulu par le metteur en scène. En effet, je m'étais attendue à une représentation plus classique, étant donné que cette pièce a été écrite au XVII ème siècle. Néanmoins, je détaille avec attention l'espace scénique.
L'endroit est entièrement blanc. Au centre de la scène se trouve un coffre, tout aussi blanc. A l'arrière, il y a une grande porte d'où les personnages devront sûrement arriver. Je remarque aussi des tableaux accrochés aux murs et je suis de plus en plus soucieuse car il s'agit d'art contemporain. Je ne reconnais rien. Alors que cette pièce de Molière me semblait familière, je me trouve ici devant l'inconnu.
Soudain, la représnetation commence et j'entends les personnages parler sans parvenir à les voir. A mon grand étonnement, ils apparaissent alors derrière moi. Contrairement à ce que j'avais imaginé, les acteurs ont fait leur entrée dans le public et non par la grande porte. Ils descendent les marches bruyamment en s'agitant, riant à gorge déployée et changeant d'expression au discours de leur camarade. Ils sont également vêtus de blanc mais sont semblables à ce que j'avais imaginé. L'un est petit, trapu et s'adresse à son compagnon légèrement plus grand avec de grands gestes inutiles. Je suis alors soulagée de reconnaître Sganarelle qui a bien dans la voix des intonations que l'on pourrait qualifier de bouffonnes. Je ne peux m'empêcher de sourire en reconnaissant les phrases que prononce chaque personnage.
Je suis émerveillée face à ces acteurs qui ne se contentent pas de réciter leur discours et de jouer la comédie. Face à eux, j'ai alors le sentiment de voir vivre les deux personnages, Sganarelle et Gusman, l'illusion est totale. Ils donnent vie à une pièce que je n'avais jusqu'alors qu'imaginée.
Sganarelle et Gusman s'assoient sur le bord de la scène et continuent leur discussion. Quant à moi, je n'en finis pas de faire des découvertes surprenantes. Pendant que j'observais les personnages, la scène a changé. Je me rends alors compte que tout repose sur le jeu des lumières, c'est pourquoi l'espace scénique semblait si vide auparavant.
Dans la salle, chacun rit sans complexe de l'attitude des deux valets. Je découvre avec joie les différences manifestes entre le fait de lire une pièce et d'assister à sa représentation. La présence scénique des acteurs est fabuleuse mais j'apprends en même temps le plaisir de la représentation où les spectateurs ne forment plus qu'un public qui rit en coeur et devient ainsi le moteur qui permet à la pièce de prendre une toute autre dimension. Chaque sentiment est amplifié par les réactions du public qui rend la pièce plus compréhensible à chacun et plus vivante.
Je suis conquise, toutes mes angoisses ont disparu en quelques instants. Gusman quitte la scène, je retiens mon souffle et finis par me détendre : Don Juan est tel que je le pensais, aussi séduisant que dans mon imagination. Je suis rassurée par sa venue et me laisse prendre au jeu, oubliant ce qui m'entoure.
Voilà, je me remets maintenant entièrement à vos avis pour savoir ce que vaut ce travail. Je tiens quand même à préciser qu'il ne s'agit que du brouillon et que beaucoup de passages ont été modifiés pour ce qui est du style d'écriture mais l'idée de base reste la même.
Evidemment, j'aimerais aussi savoir vos impressions sur le baccalauréat de français si vous l'avez passé cette année ou non et quel sujet vous avez pris !
Bisous
PS : Depuis le temps que je voulais venir vous le dire... Je suis assez contente de moi puisque ce travail m'a rapporté un joli 15/20 !!
J'espère que ça vous a plu et merci de l'avoir lu et de m'avoir encouragée !!
j'ai passé aussi le bac de français cette année, et j'ai longtemps hésité à prendre le commentaire ou le sujets d'invention. Finalement j'ai pris le commentaire, parce que j'avais peur de faire du hors sujet car il ne fallait pas raconter le début de la pièce mais juste "l'espace scénique" enfin j'ai préféré assurer au commentaire parce qu'un hors sujet, ça pardonne pas !
Moi j'ai une question pour toi : tu as écris beaucoup pour le sujet d'invention ?