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Chapitre 31


Un rayon de soleil vient chatouiller la joue de Hermione, ce qui la fit légèrement sourire. Drago n'avait presque pas dormi de la nuit, non pas par manque de fatigue, au contraire il en aurait eu grand besoin, mais l'envie de regarder la fille qu'il aime, Hermione, avait été plus forte que lui. Il n'arrivait pas à contrôler ce besoin de la contempler, d'être avec elle,  d'entendre sa respiration calme et profonde, de sentir le contact tiède de sa peau si douce. Il était vain de lutter contre cette force, il n'en aurait pas le courage, ni la volonté d'ailleurs. Il se souvint de sa fuite, de ce si beau visage paniqué, des larmes dans sa voix puis sur son visage angélique. Il se souvint de son irrésistible envie de faire demi-tour, d'essuyer sa peine, de l'embrasser tendrement et de rester près d'elle. Et surtout, son coeur, qui ce jour-là avait bien failli sortir de sa poitrine, pour rester auprès d'elle, puis qu'il n'eut de cesse que de le torturer. Il avait subit le violent combat entre sa raison qui le poussait à partir loin d'elle, pour se protéger, pour la protéger, et de ce coeur qui saignait de cette déchirante absence forcée. Et comme si cela ne suffisait pas, son esprit s'était allié à son coeur, lui faisant revoir tantôt ce visage radieux qui l'exaspérait autrefois lorsqu'elle savait la réponse, elle savait toujours la réponse de toute manière, et désormais la fierté avait détrôné l'exaspération, il était fier et heureux, très heureux, qu'une fille aussi brillante et exceptionnelle, puisse l'aimer autant. Lui qui n'était qu'un misérable de l'avoir abandonnée de la sorte, et un égoïste, car il était revenu pour lui, Hermione, son amour pour elle, l'obsédait tant, sa présence, son sourire, sa peau, ses yeux, son rire, tout en elle lui était devenu vital, capital. Sa vie toute entière dépendait de cet ange endormi...

Un mouvement attira son attention, il regarda à nouveau le doux visage maintenant tourné vers lui, affichant un sourire timide, il fixa ensuite son regard sur le sien, inquisiteur. Il lui rendit son sourire, le sien s'élargit aussitôt. Il lui caressa lentement la joue, et dessina le contour de sa bouche avec son index. Hermione ferma les yeux, comblée, et ne put refreiner le frisson qui la parcouru lors de ce contact, pourtant délicat. Elle se dit qu'elle devait être la personne la plus heureuse au monde, comme elle s'apprêta à parler, il s'approcha vers elle. Lentement.  Elle sentit immédiatement son coeur s'affoler, et un sentiment grisant s'empara d'elle lorsque leurs lèvres se touchèrent. D'abord timidement, puis plus intense, comme deux âmes perdues cherchant à se raccrocher l'une à l'autre. Ce fut lui qui mis fin au baiser, Hermione pantelante, avait la tête qui tournait, mais était comblée. Drago la regardait, inquiet.

- Ca va ? lui demanda-t-il, tu as l'air bizarre.
- Oui ça va, ça va même très bien je t'assure.
- Tu en es certaine ?
- Absolument certaine et tu veux savoir pourquoi ?
- Oui, dit-il, légèrement apaisé par le ton guilleret de sa voix.
- Parce que tu es là.
- Ah bien vu, dit-il sur un ton moqueur. Elle lui donna un coup de coude dans les côtes.
- Parce que tu es revenu. Parce que tu es là près de moi.
- Je suis revenu pour toi, parce que je t'aime Hermione.

Elle allait lui répondre quand un hibou vient se poser sur le rebord de la fenêtre, les faisant sursauter tous les deux. Drago se leva, ouvrit la fenêtre, pris le bout de papier, comme l'oiseau s'en allait déjà, il ferma la fenêtre. Hermione, redevenue sérieuse, lui demanda ce que c'était.

Il lui lu alors le message d'une écriture délicate à l'encre mauve. Un bal aura bientôt lieu à Poudlard afin d'égayer les vacances de ceux qui, comme vous, n'ont pas eu la chance ou l'opportunité de rentrer chez eux pour fêter Noël. Le bal se tiendra dans la Grande Salle, et vous y êtes tous et toutes conviés. Toutefois, le bal reprendra le thème des vacances Inter-Poudlard, pour celles et ceux qui l'ignorent, vous devrez être accompagné(e) d'une personne d'une maison autre que la vôtre. Le bal aura lieu le 24 décembre, une tenue de soirée y est exigée, les préfets-en-chefs sont tenus d'ouvrir le bal. Tant Hermione que Drago restèrent un moment interloqués. Puis, Hermione pris la parole :
- Un bal, et nous sommes tenus d'y assister ... ensemble.

Drago resta silencieux quelques secondes puis lui dit, radieux :
- Et bien voilà une occasion parfaite pour nous afficher en public.
- Oui, dit-elle, nerveuse.
- Ne t'en fais pas mon Amour, tout se passera bien, lui dit-il, tout en la couvant du regard, attendri devant son expression stupéfaite.
- Tu ... tu ... tu m'as ... tu m'as appelée mon Amour ?
- Bien sûr puisque c'est le cas. Je t'aime. Tu es tout pour moi.  Partir loin de toi fût la chose la plus difficile que j'ai eu à faire mon coeur. J'aurai cent fois préféré me jeter dans la gueule d'un dragon, ou devoir faire porter une tenue de grand-mère à Rogue.

Hermione ne put s'empêcher de pouffer, en imaginant Rogue affublé de la sorte. Elle lui dit :
- Tu es fou.
Il la regarda intensément et lui dit :
- Oui je suis fou. De toi. Et c'est une folie délicieuse.
Elle se jeta alors à son cou et l'embrassa,jusqu'à en avoir le vertige et le souffle coupé.


- Tu es prête Hermione ? demanda Drago, depuis sa cabine.
- Euh, oui, je crois ... et toi ? répondit Hermione de la cabine voisine.
- Apparemment oui, dit-il en s'inspectant une dernière fois dans le miroir.
- D'accord.
- Je sors le premier si tu veux.
Ce qu'il fit. Il portait un smoking à la coupe impeccable, qui semblait fait pour lui. Il entendit Hermione gesticuler dans sa cabine. D'abord amusé, il finit par s'inquiéter réellement.
- Quelque chose ne va pas 'Mione ?
- Euh ... si ... enfin ... non. Je me sens ridicule c'est tout.
- Ridicule ? En voilà des idées, et si tu sortais de là pour que je puisse me faire une idée ?

Le silence retomba dans la boutique, le dernier couple venait de sortir. Il regardait le carillon de la porte quand il entendit le rideau de la cabine bouger. Il se retourna et en eut le souffle coupé devant cette vision. Hermione se tenait là, mi gênée mi euphorique, éblouissante, dans une robe simple mais sublime, d'un bleu gris lumineux, un décolleté en V, les épaules dénudées, la robe cintrée lui allait à merveille. Drago en resta pantois et articula avec peine.
- Hermione ... tu es ... tu es ...
- Ridicule ? C'est si horrible que ça ?

Tout en disant cela elle se retourna vers le miroir afin de se voir dans la glace. C'est alors qu'il vit le dos nu de Hermione. En deux enjambées il fut près d'elle, contre elle, ses mains tremblantes se posèrent sur les épaules nues de Hermione. Qui tressailli. Il se pencha, avant de coller sa bouche contre sa temps droite, il lui murmura :
- Loin de là mon Amour tu es époustouflante, magnifique, une véritable vision. Un ange ! Voilà ce que tu es, tu es un ange mon amour adoré.
Tout en disant cela, ses joues s'empourprèrent. Hermione rougit également, se retournant, elle se colla à lui et accrocha ses bras autour du cou de Drago, qui se pencha et l'embrassa d'abord timidement, furtivement, puis plus intensément. Ils perdirent toute notion du temps, plus rien n'existait, elle s'agrippait à son cou, et lui l'attira plus près de lui en posant fermement une main au niveau de ses reins. L'autre caressant la joue, le cou de Hermione.


Nerveux, Drago s'inspectait dans le miroir de sa chambre. Il voulait être parfait ce soir. De l'autre côté de la cloison, il entendait Hermione s'agiter. Il aurait volontiers fait fis de toute convenance, pour jouer les intrus dans la chambre rouge et or de la jeune fille. En pensant cela, il eut un petit sourire en coin, depuis son retour il passait toutes ses nuits, sans exception, dans cette chambre, et s'endormait, un bras protecteur, aimant, passé autour de Hermione. Sans le savoir, Hermione faisait exactement la même chose, elle s'inspectait, remettant une mèche par-ci, lissant un pli imaginaire de sa robe par-là, elle pensait aux journées entières passées avec Drago, à leur amour grandissant à chaque minute, semblant atteindre son paroxysme mais réussissant chaque seconde à repousser les limites du possible. Ce matin, elle s'était réveillée : seule. Paniquée elle s'était levée en catastrophe, trébuchant, prête à courir
dans l'école en chemise de nuit  à la recherche de Drago, quand elle aperçut quelque chose, posé sur sa table de nuit. Un bouquet de fleurs blanches, comme elle les prenait pour respirer leur parfum, elles se mirent à passer par toutes les couleurs, le jaune,  le rose, le rouge vif, le violet, et tandis que, stupéfaite, elle contemplait ce sortilège inconnu, un bout de papier attira son attention elle le prit et lu Ma chérie, mon arc-en-ciel, j'espère être revenu avant que tu ne lises ceci, je me dépêche mon amour, je t'aime. Comme elle achevait sa lecture, la porte s'ouvrit et il apparut, chargé d'un plateau. Elle n'en revenait pas. Il lui apportait le petit déjeuner au lit. Quand il la vit déjà debout, le bouquet et la carte en main, il parut un peu penaud. Il déposa le plateau tout près d'elle, et marmonna. Elle vint à sa rencontre et posa un doigt sur sa bouche, pour lui intimer le silence, il s'arrêta et la pris dans ses bras pour l'embrasser. Ils prirent leur petit déjeuner ainsi, en riant, insouciants. Elle lui demanda de lui expliquer le sortilège qu'il avait utilisé sur les fleurs. Il lui avoua qu'il n'en avait pas la moindre idée. Elle le regarda, incrédule. Il lui expliqua que ça lui était venu « comme ça, comme par magie », le visage plein de malice. Elle avait levé les yeux au ciel, mais n'avait cependant rien répondu, soucieuse de profiter pleinement de ce moment privilégié, comme tant d'autres depuis qu'il lui était revenu ...

- Hermione, je ne veux pas être grossier mais nous allons finir par être en retard et je te rappelle que nous devons ouvrir le bal ...
- Oui j'arrive.
Elle jeta un dernier regard dans le miroir et ouvrit la porte. Il se tenait là, devant elle, impeccable, superbe, si ...
- Oh Hermione tu es à couper le souffle. Tu es ... tu es ... tu vois je ne trouve pas les mots pour te décrire... tu es parfaite ... et moi j'ai l'air d'un imbécile. dit-il en lui souriant.
Flatée, elle rougit et s'approcha de lui.
- Tu n'es pas mal non plus Drago Malefoy
Elle se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Il posa ses mains sur ses hanches, elle frémit, comme à chaque fois qu'ils se touchaient. Il resserra son étreinte, perdant pieds doucement mais sûrement. Ce fut elle, cette fois, qui le fit revenir sur terre.
- Je pensais que nous allions être en retard ?
Son visage resplendissait de bonheur.
- Oui, oui, c'est vrai, oui pardon, tu vois ? Tu vois un peu ce que tu me fais ? Je perds la tête avec toi, tu me fais perdre la raison, tu me désarmes.
Tout en disant cela il l'entraîna vers la sortie.

Ils ouvrirent le bal, sous le regard émerveillé des jeunes élèves, ils étaient les seuls "grands" de la soirée, exception faite des professeurs, trop occupés à s'occuper des plus jeunes, ils ne firent pas attention au couple des préfets en chef, bien qu'agréablement surpris d'une telle entente entre eux. Hermione avait l'impression de voler quand Drago la soulevait sur la valse, lui, entendait à peine la musique, trop occupé à dévorer son âme soeur du regard. Une telle personne pouvait-elle seulement exister, se demanda-t-il ? Comment pouvait-il avoir la chance inouïe qu'elle lui accorde son amour, son coeur ? Elle lui sourit, la valse s'arrêta, elle lui proposa d'aller un peu à l'écart. Ils avaient beaucoup dansé et Hermione commençait à avoir soif. Elle accepta donc très vite, heureuse de pouvoir quitter la piste de danse,les préfets en chef avaient largement rempli leur rôle, ils pouvaient donc redevenir eux-mêmes : Hermione et Drago, éperdument amoureux l'un de l'autre. Comme ils quittaient la Grande Salle, un courant d'air fit frémir Hermione, aussitôt, Drago enleva sa veste et la posa sur les épaules et le dos nu de la jeune fille. Elle le remercia d'un sourire. Ils marchèrent un moment, regardant la lune au travers d'une fenêtre, bras dessus, bras dessous. Drago fut le premier à s'arrêter, il prit une profonde inspiration, regarda Hermione, qui brusquement, le poussa contre le mur, se plaquant contre son torse, tout en le regardant droit dans les yeux. Etonné, déboussolé, il la laissa faire, surpris mais très heureux. Il crut d'abord qu'elle allait l'embrasser avec fougue, comme cela lui arrivait, au lieu de ça, elle promena ses mains sur son torse, puis ses épaules, elle remonta sur sa gorge, effleura le contour de sa mâchoire. Il tressaillit de tout son corps. Il prit délicatement le visage de Hermione entre ses mains, ils se regardèrent un moment, silencieux. Puis il prit la parole, d'abord comme pour lui-même.

- Que tu es belle, Hermione, ma douce, comment ai-je pu te faire souffrir, comment ai-je pu faire en sorte que ton si beau sourire disparaisse, que des larmes prennent la place de mes doigts sur tes joues. Comment ai-je pu vivre si longtemps sans toi, loin de toi ?
Elle s'apprêtait à répondre, il souffla :
- Non, attends Hermione, laisse-moi te parler s'il te plaît, je m'en voudrais toute ma vie de t'avoir fait du mal mon ange, c'est bien simple, tu es tout pour moi désormais, tu es toute ma vie, ma raison d'être.
Il lui prit une main et la posa au niveau de son coeur.
- Sens-tu les battements de mon coeur , Il bat pour toi, uniquement pour toi. Tu comptes plus que tout au monde pour moi, tu es mon soleil, mon ciel, tu es ma vie mon amour.
Hermione écouta, tremblante, tant d'amour se lisait sur le visage parfait de Drago, tant d'amour se ressentait dans le moindre de ses gestes, il exprimait son amour, à nouveau, et ses remords.
- Drago, ne t'en veux pas je t'en supplie, tu es revenu c'est tout ce qui m'importe, tu es tout ce qui m'importe Drago, lui dit-elle, les larmes au bord des yeux.
- Oh non mon amour, ne pleure pas, ma chérie non s'il te plaît.
Il lui embrassa chaque paupière.
- Hermione, je t'aime ne pleure pas.
- Drago, je ... la voix de Hermione s'étrangla dans sa gorge... je ne pleure pas.
- Explique-moi qui est cette intruse sur ta joue dans ce cas.
Essuyant vivement une larme de sa main, elle lui répondis avec aplomb :
- Une larme de joie, voilà tout. C'est si beau Drago ce que tu me dis, ce que nous vivons, j'ai du mal à le croire.

Drago lui sourit, et couvrit la bouche de Hermione de milliers de baisers. Il arrêta finalement et pris quelque chose dans sa poche. Hermione le regarda faire. Il releva la tête de Hermione, d'une légère pression sur le menton, cette dernière le regarda à nouveau dans les yeux. Il lui prit alors la main gauche et y déposa quelque chose. Elle le regarda, puis ouvrit sa main afin de voir ce qu'il y avait déposé. Une bague délicatement ouvragée scintillait à la lueur de la lune. Stupéfaite, le regard de Hermione passait de la bague à Drago, de Drago à la bague.
- Mais qu'est-c...
Tout en lui prenant la bague des mains, il lui dit :
- Ce n'est pas grand chose je t'assure, non attends laisse-moi finir. Je t'aime Hermione Granger, de tout mon coeur, et bien plus encore. Je ne suis même pas certain qu'il existe des mots pour décrire ce que je ressens pour toi. Je te jure de t'aimer un peu plus sa chaque jour, de te protéger, je ...
- Drago, c'est trop je ne peux pas, je ...
- Hermione, dit-il toujours aussi sérieux, Hermione je t'aime comme un fou, je suis prêt à mourir pour toi mon amour, je suis prêt à tout pour toi... Je t'aime.

Hermione examina de plus près la bague, à l'intérieur de l'anneau était gravé " Mon coeur t'appartient pour l'éternité". Relevant les yeux vers lui, elle lui dit :
- Oh Drago, je ...merci... je t'aimerai éternellement.
Ils s'enlacèrent alors, une étreinte passionnée et s'embrassèrent, à corps et à coeurs perdus, la lune comme seul témoinde leur amour vibrant, brûlant ... unique.

***


Voilà (en entier) le chapitre de TearsAndRain...
Personne n'aurait pu me prévenir que la fin n'avait pas marché à cause d'un beugue de cowblog ?
Bisous et à bientôt,              
Miss Rainb
ow